Le gouvernement réfléchirait à l'opportunité de retirer la concession
d'eau et d'électricité à la Société d'énergie et d'eau du Gabon – SEEG.
"En ce qui concerne la SEEG, j'ai posé le problème clairement,
personne n'est satisfait de la prestation, nous avons le choix de revoir
le cahier de charge, on relançant un processus", a déclaré le
premier ministre Raymond Ndong Sima lors de sa déclaration de politique
générale. Les raisons de cette déclaration sont consécutives aux retards
importants dans la production et la distribution d'eau et de
l'électricité au Gabon. Une manière de souligner le ras-le-bol des
populations devant une situation qui se pérennise.
C’est en 1997, que l'État a confié la gestion de la Société d'énergie et
d'eau du Gabon à Veolia Water, lequel est devenu majoritaire avec 51 %
du capital, les 49 % restants étant détenus par des investisseurs
gabonais. Le périmètre concédé recouvre l'essentiel des centres urbains
et semi urbains du Gabon. La répartition du capital risque de rendre
difficile la négociation. Depuis la signature de la concession, les
critiques sont allées crescendo, les coupures d’électricité succédant
aux pénuries d'eau. Une eau qui coûte même quand elle ne coule pas, car
les habitants, qui ont pris l’habitude de laisser leurs robinets ouverts
pour voir si un filet d'eau peut inopinément couler, font tourner les
compteurs grâce à la pression d'air.
C. Ipemosso, Africa Info (Douala) – AllAfrica 20-04-2012